lundi 11 mai 2009

Et moi Néphi...

2 Néphi 12-24
Je considérerai la citation la plus longue d’écriture dans le Livre de Mormon. Cela se trouve dans 2 Néphi 12-24, en parallèle avec les chapitres 2-14 dans le livre d’Esaïe. Le Livre de 2 Néphi est probablement le livre le plus difficile dans le Livre de Mormon et les chapitres 12-24, traitant d’Esaïe, sont les plus difficiles à comprendre dans ce livre. Peu de gens de nos jours comprennent les mots d’Esaïe, et le prophète Néphi lui-même a témoigné que son peuple les trouvait difficiles.
Maintenant, moi, Néphi, je parle quelque peu des paroles que j’ai écrites, qui ont été dites de la bouche d’Esaïe. Car voici, Esaïe dit beaucoup de choses que beaucoup, parmi mon peuple, avaient du mal à comprendre ; car ils ne connaissent pas la manière de prophétiser parmi les Juifs.
Dans notre discussion de la longue citation de Néphi des prophéties d’Esaïe, essayons d’abord de comprendre ses raisons pour citer le grand prophète Hébreu du huitième siècle avant Jésus-Christ. Après avoir cité un sermon de son frère Jacob dans lequel des prophéties d’Esaïe sont traitées, Néphi dit:
Et moi, Néphi, j’écris davantage des paroles d’Esaïe, parce qu’elles réjouissent mon âme. Et je les appliquerai à mon peuple ; et je les enverrai à tous mes enfants ; car il a réellement vu mon Rédempteur, comme je l’ai vu moi-même.
Que veut dire Néphi par les mots « je les appliquerai à mon peuple » comme traduit par Joseph Smith ? Autant que je peux le déterminer, le mot « appliquerai » veut dire « mettre en pratique . » (cf. 1 Néphi 19: 23, 24 ; 2 Néphi 11 : 8). En d'autres termes, Néphi veut dire mettre en pratique les leçons des prophéties d'Esaïe à son peuple « et à tous les hommes » (2 Néphi 11 : 8) même s'ils étaient à l'origine dirigés vers les Juifs. Nous devons toujours nous souvenir de ce fait. Apparemment, Néphi s'intéressait à insister sur les points suivants, parmi d'autres, des enseignements du grand prophète Hébreu : (1) La venue du Christ et le pouvoir de son expiation.
Voici, mon âme se réjouit de prouver à mon peuple la vérité de l'avènement du Christ . . . mon âme se réjouit de sa grâce, de sa justice, de sa puissance, de sa miséricorde dans le grand plan éternel de délivrance de la mort. Et mon âme se réjouit de prouver à mon peuple que si le Christ ne vient pas, tous les hommes doivent périr. (2 Néphi 11 : 4, 5, 6)
Prédictions d’intérêt particulier au peuple de Néphi et à la maison d’Israël concernant les derniers jours (2 Néphi 25 : 8, 15-18). Le Seigneur fera une « œuvre merveilleuse et un prodige ». (3) Le Seigneur sauvera son peuple Israël et sera parmi eux (2 Néphi 22). (4) Les jugements de Dieu sur les nations.
Maintenant, jetons un coup d’œil sur des passages significatifs et intéressants dans ces chapitres d’Esaïe. Notons tout d’abord 2 Néphi 12 : 2-4. Les Saints des Derniers Jours croient que ce passage d’écriture se réfèrent à nos jours et est même maintenant dans le processus d’accomplissement.
DiscussionPuis Esaïe invoque son peuple, « la Maison de Jacob » (vs. 5), à changer de conduite et marcher dans la « lumière du Seigneur ». Dans le reste du chapitre (e.g. vs. 12, 19, 21) Esaïe suggère que dans les derniers jours les jugements de Dieu feront trembler toutes les nations et que les hommes méchants se cacheront même « dans les cavernes des rochers, dans les trous de la terre, parce que la crainte du Seigneur les saisira, et la gloire de sa majesté les frappera ». Ici, nous avons une image impressionnante de la rétribution de Dieu sur les méchants, pas seulement Israël, mais toutes les nations de la terre.
Dans 2 Néphi 13, Esaïe explique que Dieu retirera le gouvernement responsable de Juda et Jérusalem. Les dirigeants compétents dans la société et l’état seront remplacés par des faibles incompétents. Pourquoi ?
Car Jérusalem est ruinée, et Juda est tombé, parce que leur langue et leurs actes ont été contre le Seigneur pour provoquer les yeux de sa gloire.
Et le Seigneur accuse les dirigeants de Juda d’avoir dévoré les vignes et la dépouille des pauvres dans leurs maisons. Ils « brisent mon peuple en pièces, et vous broyez la face des pauvres, dit le Seigneur Dieu des armées » (2 Néphi 13 : 14-15).
Puis, aux versets 16-24, le Seigneur couvre d’ulcères le sommet de la tête des femmes de Juda, « les filles de Sion ». Non seulement les hommes de Juda sont coupables de mauvaises actions, mais les femmes aussi. Ceci causera, à travers les siècles, la punition de Juda par le Seigneur pour ses rechutes dans le péché :
Tes hommes tomberont par l’épée, et tes puissants dans la guerre. Et tes portes se lamenteront et seront dans le deuil ; et elle sera désolée et assise sur le sol. (2 Néphi 13 : 25, 26).
Et, en fait, la prophétie d’Esaïe a été accomplie comme l’atteste l’histoire.
Le chapitre 14 est une image de certaines choses qui doivent se passer dans les derniers jours, l’ère dans laquelle nous vivons. Comme résultat des jugements de Dieu, Esaïe voit un jour où les échappé d’Israël, le reste qui a survécu à la destruction des méchants, verront des moments glorieux. Si grande sera la destruction des hommes que le prophète prédit que beaucoup de femmes demanderont qu’un homme soit leur mari :

Citer verset 1.En ce qui concerne ce jour-là, qui est même bien dans le futur, le prophète acclame :
Citer verset 2, 3, 5 et 6.Le chapitre 15 commence avec la célèbre parabole de la vigne (versets 1-6) dans laquelle, par imagerie efficace d’Esaïe qui retourne à son peuple qui a repayé la gentillesse aimante de Dieu avec de la pure ingratitude et de la méchanceté. Car ce Dieu menace d’une rétribution horrible. Dans une série de six afflictions (versets 8-23), Esaïe accuse les gouverneurs de son peuple de saisir les terres, de boire, de défier Dieu d’accélérer son travail, d’appeler le mal le bien et le bien le mal, de leur arrogance, et d’écarter la justice des justes. Ceux sur qui les six afflictions sont prononcées seront punis ; néanmoins, la main du Seigneur est toujours tendue vers son peuple dans l’espoir qu’il retourne vers lui.
Citer verts 24 et 25Dans les versets 25-30, le prophète continue sa description de l’époque glorieuse et future de la restauration finale d’Israël. La bannière de l’Evangile sera levée au monde, et le Seigneur hissera Sa parole aux bouts de la terre. Quand Israël répondra, elle viendra avec pouvoir, et ses ennemies ne seront pas capables de se délivrer.
Nous n’avons pas besoin de passer beaucoup de temps sur le chapitre 16. Ce chapitre concerne l’appel d’Esaïe au ministère par le Seigneur que le prophète a vu sur le trône dans le temple, haut et élevé. Cet événement s’est produit dans l’année où le roi Uzziah est mort, environ 740 av. JC. Le Seigneur charge Esaïe de prêcher à un peuple qui est spirituellement défectueux—dont les coeurs sont gros, leurs oreilles lourdes, et les yeux fermés.
Le chapitre 17 est un chapitre où le Seigneur charge Esaïe, en compagnie de son fils Shearjushub (un reste reviendra) de rencontrer le roi Ahaz de Judée et lui délivrer un message d’assurance et un avertissement rigoureux pour sa non croyance et non chrétienté. Un verset attire notre attention. C’est le verset 14 dans lequel le Seigneur à travers Esaïe donne à Ahaz un signe dont la signification et l’interprétation ont été bien discutés.
C’est pourquoi, le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, une vierge concevra, elle enfantera un fils, et lui donnera le nom d’Emmanuel.
L’Evangile de Matthieu voit dans ce verset une prédiction de la naissance de Jésus-Christ et nous allons la suivre.
Tout cela arriva afin que s’accomplit ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : « Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous. »?
Néphi a sans doute aussi interprété cette écriture comme prédiction de la venue du Christ dans la chair.
Dans le chapitre 18 : 1-8, Esaïe parle en langage symbolique des invasions à venir par l’Assyrie. Le fils nouveau né du prophète, Maher-Shalal-Chash-Baz (le dépouilles accélèrent, la proie se hâte) devait symboliser la chute de Damas et de Samarie (18 : 1-4), et les versets 5-8 se rapportent à l’invasion de Judée par les Assyriens.
Les versets 9-15 de ce chapitre semblent être destinés à montrer que les nations méchantes et ayant des desseins de conspiration contre Israël seront frustrées. Avec Dieu du côté d’Israël, il ne peut y avoir aucune raison de craindre. (voir 18 : 11-13)
Beaucoup en Israël et en Judée—sans doute les méchants—qui sont désignés par le prophète trouveront le Seigneur comme étant « une pierre d’achoppement » et un « piège et un filet ». Ils « trébucheront et tomberont ; ils seront brisés, enlacés et pris. » (18 : 14-15)
Parce que le message du prophète n’est par reçu, il indique que son témoignage sera lié et scellé pour l’utilisation future de ses disciples. (18 : 16-18) Le peuple est conseillé pour le futur de ne pas consulter Dieu par des sources spirituelles non appropriées. « A la loi et au témoignage ! Et s’ils ne parlent point selon cette parole, c’est qu’ils n’ont point de lumière en eux. (18 : 19-20)
En dépit des ténèbres à venir, Esaïe indique que des bonnes nouvelles éclateront. Dans le chapitre 19 : 1-2, Esaïe parle à propos du Christ comme attesté dans Matthieu 4 : 12-16.
Citer et expliquer.Esaïe prédit encore la venue du Christ dans le merveilleux passage :
Car un enfant nous est né, un fils nous est donné ;
Et l’empire sera sur ses épaules ;
Et il se nommera Merveilleux, Conseiller,
Le Dieu tout-puissant, le Père Eternel,
Le Prince de la Paix. (19 : 6)
Le fait qu’Esaïe attendait avec impatience la venue du Christ ne fait aucun doute dans les esprits des Saints des Derniers Jours.
A travers les versets 19 : 8 à 20 : 4, Esaïe exprime le courroux refoulé du Seigneur contre l’Israël du Nord. Ceci prend la forme un beau poème de quatre strophes. Le prophète parle des calamités envoyées par le Seigneur dans le passé en avertissement contre Israël à cause de sa méchanceté. De plus, il en prédit d’autres à venir. Chaque strophe du poème finit avec le refrain solennel et impressionnant, « cela n’apaisera pas sa colère, et sa main est toujours étendue ». (19 : 12, 17, 21 ; 20 : 4 ; cf. Esaïe 5 : 25) Esaïe rappelle les invasions étrangères successives et les territoires perdus, les pertes et souffrances dans les batailles, les hommes qui ne s’épargnent pas entre eux pendant les querelles civiles, et finalement, les décrets méchants et l’injustice sociale. Avec la captivité et le jugement en face d’eux, les gens persistent toujours sur leur chemin de méchanceté. Les avertissements de Dieu sont finis ; il ne reste que le jugement divin.
Le reste du chapitre 20 (versets 5-34) est consacré principalement par Esaïe à la considération de l’Assyrie en tant qu’instrument ou « barre » dans le châtiment du peuple de Dieu. Le prophète semble indiquer que ce n’est pas, en réalité, le pouvoir militaire de l’Assyrie qui a conquis Israël, mais plutôt l’indignation de Dieu. Les Assyriens sont simplement le fouet utilisé par Dieu pour accomplir son but désiré. Malheureusement, l’Assyrie ne reconnaît pas la vraie nature de la commission divine qui lui a été donnée, et continue à agir avec un véritable intérêt propre et un appétit de conquête.
Cependant, dans les versets 20-23, il me semble qu’Esaïe fait à nouveau référence à l’échappée finale du reste d’Israël dans les derniers jours de tous ses ennemis, et de son éventuelle dépendance du Seigneur, le Très-Saint d’Israël :
Et il arrivera, en ce jour-là, que le reste d’Israël, et les réchappés de la maison de Jacob, ne s’appuieront plus sur celui qui les aura frappés ; mais, en vérité, s’appuieront sur le Seigneur, le Très-Saint d’Israël.
Le reste, oui, même le reste de Jacob, retournera au Dieu puissant.
Car, quoique ton peuple, Israël, soit aussi nombreux que le sable de la mer, cependant, une partie retournera ; et la destruction décrétée surabondera de justice.
Car le Seigneur Dieu des armée, fera dans tout le pays une destruction, déjà arrêtée.?
Nous venons à la considération du glorieux onzième chapitre d’Esaïe (2 Néphi 21, dans le Livre de Mormon). Ce chapitre est célèbre dans les annales de l’Eglise, autant qu’il peut l’être. Le lecteur d’Esaïe ne peut qu’observer la grande fréquence à laquelle le prophète retourne au thème du rassemblement d’Israël et la gloire de Sion rachetée des derniers jours. Nous croyons que le Seigneur a révélé à Esaïe les grands événements associés à l’ascension et le développement de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Esaïe a vu ces événements avec une telle clarté et compréhension que lorsque l’ange Moroni est apparu à Joseph Smith le soir du 21 Septembre 1823, il a cité le chapitre onze dans son entier au jeune prophète. Dans le «Documentaire Histoire de l’Eglise », Joseph Smith nous dit que Moroni a cité beaucoup de passages d’écritures et a offert de nombreuses explications. Parmi d’autres choses, Joseph Smith a dit, « en plus de celles-ci (Mal. 3 & 4), il a cité le onzième chapitre d’Esaïe, disant qu’il était sur le point de s’accomplir. » Que peu d’étudiants de l’Ancien Testament pourraient croire ceci, mais en tant que Saints des Derniers Jours nous disons que c’est vrai. Nous croyons qu’Esaïe était un plus grand prophète que les étudiants de la Bible l’admettront, et même s’ils lui paient un grand tribut. Quel est le message d’Esaïe 11 ? Quel est dans ce chapitre ce qui est d’un si grand moment à l’humanité ?