jeudi 4 octobre 2012

Quand le candidat sortant se fourvoie!!

 OBAMA / ROMNEY. 

C'est lui qui avait le plus à perdre et aussi à gagner. Lors de ce premier débat présidentiel, Mitt Romney s'est révélé en débatteur combatif et serein face à un "professeur" Barack Obama en demie-teinte. Un affrontement télévisuel de 90 minutes dédié à l'économie, qui s'est déroulé à l'Université de Denver sous l'égide de la chaine PBS. Création d'emplois, réduction du déficit, fiscalité, réforme de l'assurance santé, poids du gouvernement fédéral : le candidat républicain a marqué quelques points. Selon CNN, 67% des électeurs concèdent cette manche au conservateur. Mais ce coup de "boost" peut-il faire effet boule de neige à trois semaines de l'élection ?

On peut tirer plusieurs leçons de ce débat. Dabord, un peu comme avec François Hollande avant son débat face à Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle, Romney était beaucoup trop sous-estimé. On a tendance à négliger l'impact que provoquent les primaires. Le "challenger" arrive très entraîné, et même au top de sa forme, face au Président sortant. Un Président qui, dans le cas d'Obama, n'était visiblement pas assez préparé. Il faut préparer un président sortant, à fond, en période de réélection, parce qu'il doit affronter un adversaire dopé par des mois de campagne. Reposer sur ses facilités ne suffit pas. C'est une leçon qui vaut aussi pour Sarkozy.Ensuite, les deux adversaires ne disposent pas des mêmes armes dans le débat. La parole du "challenger" est libre. Il peut dérouler un programme, comme Mitt Romney l'a fait dès les premières minutes du débat. Il peut le faire, parce qu'il n'a pas les contraintes du Président sortant. Ce qui montre la difficulté d'une réélection, quand les choses vont mal. Dans le cas de Romney, toutes les promesses peuvent être faites. Elles n'engagent, comme le disait Jacques Chirac, "que ceux qui les écoutent".  Quand on sait user de cette « asymétrie » dans le discours, comme ont su le faire Mitt Romney et François Hollande, on dispose d'une arme très forte.
De son côté, le Président sortant dispose d'une arme également forte, mais qui joue moins en temps de crise : celle de la crédibilité.
C'est cette carte qui demeure l'atout majeur de Barack Obama et qui peut lui permettre d'espérer l'emporter en novembre, malgré un premier débat raté – il reste encore deux débats, le 16 et le 22 octobre. Entre-temps, on aura assisté au débat entre les deux vice-présidents, Joe Biden et la révélation de la primaire républicaine, Paul Ryan, le 11 octobre.
 

DETI Ernest Lemanois
+225 08.01.07.65
+225 01.75.06.06
ABIDJAN - COTE D'IVOIRE
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"Il n'est pas de montagne infranchissable,
Il n'est pas d'horizon inaccessible,
Il n'est pas d'étoile insaisissable" .

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