le conte du jourIl était une fois, un squelette. Un squelette enterré de façon anonyme dans un coin un peu perdu du département d'Issia. Il n'était pas dans un trou de verdure où chante une rivière mais dans un marécage boueux, quelque part sous un vieux pont !
Il était une fois, un squelette. Un squelette qui certainement de son vivant, était aussi dans l' anonymat. Aucun passage à la télé, ni encart dans un journal ni même un simple communiqué à la radio. Jamais la moindre de ses cellules n'avaient connu la France, quand il avait encore la peau sur ses os !
Il était une fois un squelette. Un squelette qui fit mentir l'adage " Tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir ", en prouvant que même après la vie, on avait une chance de connaître la gloire. Peut-être trouvera-t-il une place de choix dans notre musée des civilisations ivoiriennes au titre du « célèbre squelette voyageur hautement médiatisé » ?
Au pays des squelettes, ceux qu'on soupçonne d'être des journalistes disparus sont rois ! Ils doivent être bien jaloux et malheureux ceux des fosses communes, des charniers, des génocides pour lesquels on ne prendra jamais la peine de faire d'enquête, pour lesquels jamais on ne demandera de test ADN.
Il était une fois un squelette. Un squelette qui a fini de livrer ses secrets, enfin…pas tous ! Si on est sûr qu'il n'est pas celui de Guy André Kieffer, un mystère demeure, complet, opaque et impénétrable : Qui était-il lui-même ? |
dimanche 19 février 2012
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