jeudi 9 août 2012

Patriotisme ! Un mot, de nos jours, galvaudé.

Cet amour, que tout citoyen doit éprouver pour la « terre de ses pères », n'est plus qu'une coquille vide. Un amour qui peut, pourtant, conduire au sacrifice suprême. Mais, aujourd'hui, le patriotisme paraît anachronique, vulgaire, inadapté. Un «barbarisme », comme diraient les profs de lettres. Le patriotisme ou l'amour de la patrie suppose une condi...
tion, un préalable : l'existence d'une patrie. Aussi naturellement que cela puisse paraître, pour être patriote, il faut avoir une patrie. Nous ne parlons pas des Palestiniens de Gaza qui croulent sous le «nazisme juif ». Mais des Africains, comme les Maliens, les ivoiriens qui chantent des hymnes, habillent leurs arbres de drapeau tricolore et posent le sceau de leurs armoiries sur les moindres papiers officiels.
Personne ne leur a volé leur patrie. Mais elle a disparu. Envolé ! Il ne reste plus que le contenant géographique, le cadre abstrait des frontières et une nationalité que nous portons. Comme le bouc porte son odeur.
Car la patrie ne saurait exister, si elle devient la propriété privée de certains responsables, qui amassent et accumulent des richesses pour eux, leurs proches et leurs lointaines descendances.
Au mépris du plus grand nombre.
La patrie cesse d'exister, lorsqu'elle devient une jungle où, les plus forts, les détenteurs du pouvoir, dictent les lois et violent les règles élémentaires de la morale et du bon sens.
La patrie cesse d'exister, chaque fois qu'elle étouffe sous la férule humiliante de certains «responsables irresponsables», venus au pouvoir pour voir.
Le patriotisme se volatilise dans les patries souillées et volées. Le patriotisme se consume dans les patries gouvernées par la corruption, le népotisme et le détournement impuni du dénier public. [maintenant au moins certains voleurs sont punis, suivez mon regard]
Il faut reconnaître que le patriotisme n'existe plus, à tous les niveaux. Ou presque.
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