samedi 30 octobre 2010

Laurent GBAGBO « Face aux électeurs »


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Ça y est, c'est bien fini, le dernier candidat est passé à l'émission « Face aux électeurs ». Ce soir (vendredi 29 octobre 2010), le Président candidat Laurent Gbagbo était sur le plateau télévisé dirigé par M. BROU AKA Pascal, et a répondu à toutes les questions qui lui ont été servies, aux unes mieux qu'aux autres.

Les impressions que m'a laissé ce passage sont d'abord celles de l'humilité. Car j'ai pu remarquer que le candidat GBAGBO, à la différence de certains qui se projettent déjà sur le fauteuil sans laisser la moindre place à une quelconque alternative, parle toujours au conditionnel de sa réélection. Pour moi, c'est une preuve d'humilité qu'il faut saluer.

Ensuite, en bon historien, il a, à chaque fois, replacé les débats dans leur contexte historique, permettant ainsi aux téléspectateurs de mieux en comprendre les enjeux. Même si cette manie, qui est du ressort de la déformation professionnelle, lui a quelque peu dé-servi, lorsqu'il a dû se faire reprendre, à plusieurs reprises, avant d'aborder les questions posées, tant le cours d'histoire avait tendance à prendre le pas.

Toutefois, comme pour le candidat du RDR, j'ai eu quelques points sur lesquels ma curiosité n'a pas été totalement étanchée.

Le premier point concerne l'utilisation abusive de l'argument de la crise armée, qui pour le Président candidat à sa propre succession, suffit pour justifier toutes les insuffisances de son (ses) mandat(s). A force de rabâcher cet argument, on pourrait croire qu'il se cache derrière l'arbre de la guerre pour empêcher les ivoiriens de voir la forêt des mesures possibles qui n'ont pas été prises.

Le deuxième point est relatif au problème de la mauvaise gouvernance qui est devenue si grave ces dernières années en Côte d'Ivoire, surtout en cette période de crise où la pauvreté a gagné du terrain et une minorité toujours plus restreinte semble se tailler la part du lion dans les ressources du pays. Là-dessus, le candidat de La Majorité Présidentielle a beau dire que ces maux étaient là bien avant lui et que ses prédécesseurs n'ont rien fait de concret pour les arrêter, force est de constater qu'une contradiction apparaît dans sa défense. En effet, tantôt M. Laurent GBAGBO affirme l'indépendance de la justice en exhibant avec satisfaction le cas des ex-dirigeants de la filière café-cacao qui croupissent en prison depuis plus de deux ans sans jugement, tantôt il reconnaît être intervenu personnellement dans des affaires dont la justice avait pourtant déjà été saisie (il a lui-même cité les affaires COMSTAR et CENTAURES ROUTIERS). Pour l'ivoirien moyen, cette attitude sélective vis-à-vis du rôle de la justice dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance, doit bien cacher des choses pas très claires !

Et puis, toujours sur ce chapitre, je me souviens bien que lorsque l'affaire de la filière café-cacao avait commencé, le Président avait promis ne pas s'arrêter en si bon chemin, affirmant que les autres secteurs de l'économie seraient également l'objet du même traitement. Mais depuis lors, c'est le silence radio, et les ex-dirigeants de la filière apparaissent dès lors comme des bouc-émissaires, des faire valoir aux yeux de la communauté internationale.

Le troisième et avant dernier point d'ombre que j'ai pu identifier, se situe au niveau des choix faits pas le candidat socialiste. Il s'agit de la propension à créer des entreprises publiques comme solution aux problèmes sociaux des ivoiriens. J'ai pu identifier au moins trois grandes entreprises publiques : la structure de gestion de l'Assurance Maladie Universelle (AMU), la banque de l'emploi et la société de montage des machines agricoles. Il convient de noter, en se souvenant de la crise des années 80, que des dispositions particulières devraient être prises pour garantir la bonne gestion et le fonctionnement efficace de ces structures !

Enfin, le dernier point que j'aimerais aborder est celui de l'école. Si j'ai apprécié la fermeté du candidat LMP concernant le problème épineux que représente la FESCI, je suis resté sur ma faim quant aux mesures préconisées. En fait, les propositions du Président GBAGBO se réduisent à la construction d'infrastructures nouvelles et au recrutement d'enseignants, sans toucher du doigt les questions tout aussi importantes des programmes et de l'incivisme si caractéristiques de notre système éducatif actuel. À mon avis, plus de salles de classe et d'enseignants ne suffiront certainement pas à relever les taux de réussite scolaires et universitaires !

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Le Boucantier ADO sur RTI

44550719.JPG« Ce que Gbagbo a fait, c'est moi qui l'ai fait, ce que Gbagbo est en train de faire, je le fais, ce que Gbagbo va faire, je le ferai, et demain, pour le reste, je rase gratis ! »



« Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent »
Charles Pasqua, ancien ministre de Chirac et Balladur
Ancienne barbouze et piliers de la Françafrique
Grand ami d'Alassane Ouattara



Il a menti, il s'est couché, il a fait le boucantier !



Cette interview d'Alassane Ouattara m'a laissé dans un état de stupéfaction rare. Ce « grand économiste » que la galaxie entière nous envie a passé 1h30 à dire que tout ce qui se fait, s'est fait, se fera est son oeuvre et qu'il fera tout ce qu'il est impossible de faire, parce qu'il est humble et au service des Ivoiriens !!!

Tenez, lorsqu'il s'est agi de la monnaie et de la BCEAO, il a recopié le discours de Philippe-Henri Dacoury-Tabley, actuel gouverneur de la BCEAO, au colloque international de Yamoussoukro, le 3 août dernier. Il nous a doctement expliqué qu'il avait décidé, lui, ADO-le-boucantier, de faire rentrer les pays anglophones d'Afrique de l'Ouest dans l'union monétaire. Belle nouvelle ! La négociation avec les pays anglophone est engagée depuis les années 60 (elle commence notamment avec Gowon, successeur de Nkruma au Ghana en 1965). Elle en est au stade d'un accord préalable entre anglophones pour créer leur propre union monétaire et négocier alors leur entrée en groupe dans l'union, et non pays par pays, comme cela était proposé jusque là. Qu'est-ce qu'ADO-le-boucantier amène de neuf ? Rien d'autre que ce qui est déjà fait et se fera, qu'il soit Pape, Grand Mufti de Jérusalem ou DalaÏ-Lama.

Prenez ces splendides propositions de créer des fonds. Fonds pour ceci, pour cela, pour tout et pour rien. Un fonds pour la nourriture des nouveaux nés ? C'est simple : on prend l'argent des Ivoiriens, on le met sur un compte plein de trous et ce qui n'a pas fuit, on le distribue à quelques Ivoiriens méritants (c'est-à-dire partisans). Cela marche comme cela les fonds, et depuis la crise financière et l'avalanche de scandales mis à jour dans la gestion des fonds de toute espèce, ADO-le-boucantier devrait savoir que c'est la solution des voleurs à la Madoff (un bon copain de Dominique Ouattara !), pas celle des grands commis de l'Etat.

Dans le domaine de l'éducation, ADO-le-boucantier est de sa génération de commis de la prédation internationale des années 70 à 90, celle d'avant l'Internet : complètement dépassé. Il ne sait même pas que le téléenseignement permet en peu de temps et à faible coût de combler une grande partie des lacunes graves que le pays subit actuellement dans le domaine de la formation, pour peu que l'élection se soit passé dans le calme et que les financements internationaux reviennent. Il parle de faire du béton, de construire des bâtiments. Jusque dans des préfectures où une université n'est pas viable. Dans un monde où tous les grands pays regroupent leurs moyens de formation pour affronter la concurrence internationale.

Tout le reste est basse démagogie et bouillie pour les chats. Rien de crédible sur le chômage et la pauvreté, et c'est normal pour celui qui a convaincu Paris de dévaluer le franc CFA et s'est opposé à toute mesure sociale d'accompagnement parce que cela aurait réduit les montants qu'il détournait jour après jour.

Il a été intéressant de l'entendre dire qu'il avait enfin visité les 19 régions de Côte d'Ivoire. Puisse ce périple lui avoir fait découvrir la beauté de ce pays qu'il a détruit parce qu'il ne le connaît pas et ne l'aime pas.

Le plus choquant est l'absence de débat sur sa responsabilité dans l'effondrement de l'Etat, Etat qu'il a pillé à la Primature et au ministère des finances, qu'il a aidé à piller quand il était (2 fois) au FMI, qu'il a déstabilisé en finançant la tentative de coup d'Etat avorté de 1995 et en finançant le coup d'Etat réussi de sinistre mémoire de 1999. Ensuite, personne ne lui a parlé de son rôle dans le montage avec Chirac du coup de 2002, qui a coupé en deux le pays et est directement l'origine des immenses difficultés que subit le pays depuis.

Ce type est à vomir, c'est un démagogue de bazar qui n'a aucune autre compétence que celle qu'il s'attribue. Sa vie est une carrière construire sur la ruine et la mort des Ivoiriens.

J'attends avec sérénité le soir du 31 et son humiliation publique par le peuple ivoirien. 

La Solution au problème ADO-le-boucantier, c'est le coup de pied au cul !

Dieu nous viendra en aide et nous sauvera de ce fléau !