À mon père
Toi que j'ai tant aimé, mon pèreSans jamais t avoir rencontréQuand sonnera l'heure dernièreReviendras-tu pour me chercher?Existe-t-il une patrieOù l'enfance peut refleurir?Crois-tu qu'au terme de ma vieJ'aurai tes bras pour m'y blottir?Pourquoi m'as-tu laissée si viteMon coeur n'a jamais pu s'ouvrir?Pourquoi faut-il que l'on se quitteSoit pour vivre, soit pour mourir?Je t'attendrai sous ces ramuresQue ton esprit hante jamaisEt nous aurons pour couverture Un seul champ et cette forêt...Mais ne me Fais pas trop attendreSans toi je suis si désarméeTu sais, j'ai peur, mon âme est tendreIl fait si Froid du Fond du pré...